20.4.10

poète haïtien nous écrit

«Mon Pays a un caillot de sang dans la gorge», par Anthony Phelps

PAR ANTHONY PHELPS (ÉCRIVAIN)

« Qui va donc me redessiner mon pays ? », se demande ici le poète et romancier Anthony Phelps qui, après Dany Laferrière, Louis-Philippe Dalembert, Kettly Mars et de nombreux autres écrivains haïtiens, a fait parvenir ce texte à BibliObs.com

Nous n'irons plus jouer à la marelle et lancer nos pions par-dessus le ciel de terre. Nous n'irons pas pêcher la lune au Quai Christophe Colomb.

Anthony-Phelps_Simone_Lissade-Metellus.jpg
(c)Simone Lissade-Métellus
Né en 1928 à Port-au-Prince, Haïti, Anthony Phelps est poète et romancier. Contraint à l'exil après avoir été emprisonné par François Duvalier, il s'est établi à Montréal en 1964. Traduite dans le monde entier et étudiée dans de nombreuses universités américaines, son oeuvre se compose d'une vingtaine de titres, dont «Mon Pays que voici» (1965) et «Mémoire en colin-maillard» (1976).

Lorsque que j'ai appris qu'un tremblement de terre avait détruit ma ville natale, plusieurs passages de mon recueil : Mon Pays que voici, me sont revenus à la mémoire. Je ne me doutais pas, en 1965, qu'en écrivant cette marche poétique à l'intérieur de l'Histoire d'Haïti, je décrivais le drame qui frappe aujourd'hui mon Pays.

J'ignore encore si la maison familiale est restée debout, mais mes sœurs, neveux et nièce ont été épargnés. Certains amis manquent à l'appel. Plusieurs sont saufs. Mon appartement, dans mon ancienne station de radio Radio Cacique, a tenu le coup et abrite toujours mon lieu de mémoire.

Nous n'irons pas poser nos nasses dans le lit de la voie lactée pour piéger des étoiles doubles. Nous n'irons pas, le temps n'est plus au jeu nous avons dépassé le chant des marionnettes. Nous avons dépassé le chant de l'enfant-do. Et l'enfant ne dormira pas. Il fait un temps de veille. Mon Pays a un caillot de sang dans la gorge.

L'église de mon enfance a été détruite, le Sacré-Cœur. Mon collège a disparu, l'Institution Saint Louis de Gonzague. Qu'est devenu le Centre d'Art et ses collections ? Les lycées, universités et autres écoles n'existent plus. Tant de voix se sont tues à jamais ! Tant de victimes d'une aveugle colère de cette terre qui nous a portés !...

Entre la liane des racines tout un peuple affligé de silence se déplace dans l'argileux mutisme des abîmes et s'inscrivant dans les rétines le mouvement ouateux a remplacé le verbe. La vie partout est veilleuse.

En nous nos veines au sang tourné sur nous, le cataplasme de la peur et sa tiédeur gluante et notre peau fanée, doublée de crainte, comme un habit trop ample baille sur des vestiges d'hommes. La vie partout est en veilleuse. Ô mon pays si triste est la saison qu'il est venu le temps de se parler par signe.

Qui donc va me redessiner mon Pays ?

Nous n'avons plus de bouche pour parler nous portons les malheurs du monde et les oiseaux ont fui notre odeur de cadavre. Le jour n'a plus sa transparence et ressemble à la nuit. O mon Pays si triste est la saison qu'il est venu le temps de se parler par signe.

Merci à celles et ceux dont les gestes viennent soulager notre détresse et nous aident à nous relever.

Étranger qui marches dans ma ville, souviens-toi que la terre que tu foules

est terre du Poète et la plus noble et la plus belle, puisqu'avant tout c'est ma terre natale.

À la table de concertation pour la reconstruction du pays, en plus de la voix des gros bailleurs de fonds, qu'on entende celle de Cuba, celle de la République dominicaine pour une réconciliation dans la dignité. Celles des créateurs. Que les citoyennes et citoyens des beaux quartiers et des quartiers défavorisés soient consultés. Plus jamais de bidonville.

***

Anthony-Phelps_Mon-pays-que-voici.jpg
Résumé de l'éditeur: "Mon pays que voici" d’Anthony Phelps est une des oeuvres les plus connues de la littérature haïtienne. Ce long texte, divisé en quatre parties, est une marche poétique à l'intérieur de l'histoire d'Haïti. Mon pays que voici est un poème-témoignage qui a résisté au temps et qui, curieusement, continue à dire avec force la réalité d'un pays aux prises avec l'exploitation et l'aliénation. L’ouvrage rappelle l'utilité publique de la poésie (éd. Mémoire d'encrier, Montréal).

Mais, qui dirigera un tel projet ? Déjà le grand voisin s'est clairement manifesté. Il a dépêché dix mille soldats du corps le plus aguerri, le plus brutal de l'armée états-unienne : lesmarines. Dix millemarines pour lutter contre les tremblements de terre ? Ou pour agrandir les bases qu'ils viennent d'installer en Colombie ? Presque cent ans après l'invasion d'Haïti par les marines, assistons-nous à une nouvelle forme d'interventionnisme au nom de l'aide humanitaire ?

Je me demande ô mon pays quelle main a tracé sur le registre des nations une petite étoile à côté de ton nom.

Yankee de mon cœur qui entres chez moi en pays conquis, Yankee de mon cœur qui viens dans ma caille parler en anglais qui changes le nom de mes vieilles rues, Yankee de mon cœur, j'attends dans ma nuit que le vent change d'aire.

Une fois de plus nous avons rendez-vous avec l'Histoire. Ne ratons pas cette opportunité de construire, sur cet immense malheur, une société plus juste où chacun aura sa place.

Réinventons un pays, pour que ce petit garçon et cette petite fille, qu'on a sortis des décombres, aient une ville où il fera bon vivre.

Après les pleurs et les douleurs, on entendra monter le chant qui séchera toutes tes larmes, ô mon beau Pays sans écho. On entendra monter le chant des enfants qui auront seize ans, à la prochaine pleine lune. Même si je dors sous la terre, leur chanson saura me rejoindre et je dirai dans un poème que j'écrirai avec mes os : Mon beau Pays ? Pas mort ! Pas mort !

A. Phelps, 2010

Pour en savoir plus sur Anthony Phelps

Les écrivains haïtiens face au chaos (dossier)

Séisme en Haïti : l'édition spéciale de nouvelobs.com

Revenir à la Une de BibliObs.com



index du site, recherche
Océan Atlantique
Antilles / Caraïbes
la Méditerranée
Océan Indien
Océan Pacifique
Littérature - index
Anthony Phelps
« île en île » - page d'accueil

Anthony Phelps
Montréal, photo © 2000 Hélène Maïa
Anthony Phelps, poète, romancier et diseur, est né à Port-au-Prince, Haïti, le 25 août 1928. Après des études de chimie et de céramique aux États-Unis et au Canada, il se consacre surtout à la littérature.

En 1961 il fonde – avec les poètes Davertige, Serge Legagneur, Roland Morisseau, René Philoctète et Auguste Thénor – le groupe Haïti Littéraire et la revue Semences. Il met sur pied et anime la troupe de comédiens, Prisme, et réalise des émissions hebdomadaires de poésie et de théâtre à Radio Cacique, dont il est cofondateur.

Il publie trois recueils de poèmes, et collabore à divers journaux et revues.

Après un séjour dans les prisons du docteur-dictateur-à-vie, Anthony Phelps est contraint de s'exiler.

Établi à Montréal en mai 1964, il y fait du théâtre – scène, radio et télé – puis du journalisme. Il participe à la narration de plusieurs films.

Il réalise et produit une dizaine de disques de poésie de poètes haïtiens et québécois.

Plusieurs fois boursier du Conseil des Arts du Canada (bourse de création libre), il a obtenu, deux fois, le Prix de Poésie Casa de las Américas, Cuba.

Le 2 février 2001, Anthony Phelps reçoit du Ministère des Relations avec les citoyens et de l'Immigration (du gouvernement du Québec) une plaque en hommage, à l'occasion du forum « Encre noire, littérature et communautés noires ».

Son œuvre, soit une vingtaine de titres, est traduite en espagnol, anglais, russe, ukrainien, allemand, italien, japonais et certains de ses livres figurent au programme des études françaises de plusieurs universités des États-Unis dont : Princeton, Saint Michael's College (Vermont) et Iowa State University.

En 1985, après vingt ans de service à la Salle des nouvelles TV de Radio Canada, il prends une retraite anticipée pour se consacrer entièrement à l'écriture.

Oeuvres principales:

Poésie:

  • Été. Couverture et illustrations de Grace Phelps en collaboration avec l'auteur. Port-au-Prince: Impr. N. A. Théodore (Collection "Samba"), 1960.
  • Présence; poème. Illustrations de Luckner Lazard. Port-au-Prince: Haïti-Littéraire,1961.
  • Éclats de silence. Port-au-Prince: Art Graphique Presse (Collection Haïti-Littéraire), 1962.
  • Points cardinaux. Montréal: Holt, Rinehart et Winston, 1966.
  • Mon pays que voici. Suivi de: les Dits du fou-aux-cailloux. Honfleur: P.J. Oswald, 1968. Mon pays que voici (nouvelle édition : introduction de l'auteur, album photos et annexe). Montréal: Mémoire d'encrier, 2007.
  • Motifs pour le temps saisonnier. Paris: P. J. Oswald, 1976.
  • La Bélière caraïbe. La Habana, Cuba: Casa de las Américas, 1980; Montréal: Nouvelle Optique, 1980.
  • Même le soleil est nu. Montréal: Nouvelle Optique, 1983.
  • Orchidée nègre. Montréal: Triptyque, 1987.
  • Les doubles quatrains mauves. Port-au-Prince: Éditions Mémoire, 1995.
  • Immobile Voyageuse de Picas et autres silences. Montréal: CIDIHCA, 2000.
  • Femme Amérique. Trois-Rivières / Marseille: Écrits des Forges / Autres Temps, 2004.
  • Une phrase lente de violoncelle. Montréal: Éditions du Noroît, 2005.

Romans:

  • Moins l'infini, roman haïtien. Paris: Les Éditeurs Français Réunis, 1973; Montréal: CIDIHCA, 2001.
  • Mémoire en colin-maillard. Montréal: Éditions Nouvelle Optique, 1976; Montréal: CIDIHCA, 2001.
  • Haïti ! Haïti ! (avec Gary Klang). Montréal: Libre Expression, 1985.
  • La Contrainte de l'inachevé. Montréal: Leméac: 2006 ; La Roque d'Anthéron (France): Vents d'Ailleurs (à paraître).

Théâtre:

  • Le conditionnel. Montréal: Holt, Reinhart et Winston, 1968.
  • Une quinzaine de pièces radiophoniques. Radio Cacique, Haïti, 1961-64.

Contes pour enfants:

  • Et moi, je suis une île. ("Moly, le petit poisson rouge"; "La poupée à la chevelure de soleil"; "Et moi, je suis une île"; "La roue vagabonde.") Montréal: Leméac (Collection Francophonie vivante), 1973.

Autres publications:

  • Paul Laraque, vingt ans sous les drapeaux entre Marx et Breton. (Entretiens) Montréal: Productions Caliban, 2004.
  • Image et verbe. (Trente collages de Irène Chiasson, accompagnés de poèmes de François Piazza, Anthony Phelps, Yves Leclerc, Raymond Charland. Préface de Robert Klein.). Longueil: Image et verbe éditions, 1966.
  • D'une lettre à l'autre. Abécédaire. Poèmes et illustrations de 28 poètes et 28 peintres. Trois-Rivières: Presse Papier et Écrits des Forges, 2005.
  • Joutes internationales Pixel. Coffret de poèmes et dessins réalisés par 10 poètes et 10 peintres lors du Festival international de poésie de Trois Rivières 2003. Trois Rivières: Presse Papier, 2005.

Discographie:

Poésie d'Anthony Phelps enregistrée par d'autres personnes:

  • « Mon oxygène rêveur », « Je t'ai emprisonnée » et « À l'impromptu du couchant », poèmes d'Anthony Phelps dits par Pierre Brisson sur son disque À voix basse(volume 1). Port-au-Prince: Productions Batofou, 2004.

Réalisation et interprétation par Anthony Phelps, sous les étiquettes Les Disques Coumbite et Les Productions Caliban:

  • Mon Pays que voici, poème d'Anthony Phelps dit par l'auteur. Montréal, 1966; disque CD 2000, 2005.
  • Les araignées du soir, poème d'Anthony Phelps dit par l'auteur. Montréal, 1967.
  • Terre-Québec. Poèmes de Paul Chamberland. Montréal, 1968.
  • Pierrot le Noir. Poèmes de Jean-Richard Laforest, Émile Ollivier, Anthony Phelps. Avec des chansons de transition de Toto Bissainthe. Montréal, 1968; disque CD 2005.
  • Motifs pour le temps saisonnier. Textes d'Anthony Phelps. Montréal, 1975.
  • Raymond Chassagne dit par Anthony Phelps. Musique de transition: Claude Dauphin. Montréal, 1975.
  • Anthony Phelps. Poésie/Poesia. Palabra de esta América. La Havane: Casa de las Américas, 1979.
  • Poètes d'Haïti. Raymond Chassagne & René Philoctète. Montréal, 1982.
  • Quatre Poètes d'Haïti: Davertige, Legagneur, Morisseau, Phelps. Montréal, 1982.
  • Orchidée nègre. Textes d'Anthony Phelps. (Cassette) Montréal, 1992.
  • Paroles vives. Textes de Georges Castera. (Cassette) Montréal, 1993.
  • Les beaux poèmes d'amour d'Haïti-littéraire dits par Anthony Phelps (Davertige, Legagneur, Morisseau, Philoctète, Phelps). CD. Pétion-Ville, Haïti, 1997.
  • La poésie contemporaine d'Haïti. Trente-quatre poètes. CD. Pétion-Ville, Haïti, 1998.
  • Incantatoire, poèmes de Raymond Chassagne dits par Anthony Phelps et Boris Chassagne. Musique d'Oswald Durand. Montréal, 2003.

Films et vidéos:

  • Aube noire. film, 20 min. Montréal: InformAction, 1980.
  • Planète créole. Vidéo, 30 minutes. (Série 1366 N° 004) Montréal: Radio Québec, 1980.
  • Planète créole. Vidéo, 30 minutes. (Série 1366. N° 006) Montréal: Radio Québec, 1980.
  • Et négriers d'eux-mêmes. Film, 57 minutes. Montréal: Productions Pierre Nadeau, 1981.
  • Mercenaires en quête d'auteurs. Film. 87 minutes. Montréal: Productions InformAction, 1981.
  • Zone de turbulence. Film, 80 minutes. Montréal: Productions InformAction, 1985.
  • Spécial Anthony Phelps. Vidéo, 60 minutes. Télé nationale d'Haïti. Septembre 1986.
  • Les îles ont une âme. Film, 29 minutes Montréal: Productions InformAction, 1988.
  • L'homme qui plantait des arbres. Film d'animation de Frédéric Bach. 29 minutes. Productions ONF/Radio Canada. Version créole: Montréal: InformAction, 1990.

Collaboration à divers journaux et revues:

  • En Haïti : La Phalange; Le Nouvelliste; Conjonction; Semences; Rond-Point; Chemin critique; Rencontres.
  • En Belgique : Marginales.
  • À Cuba : Revista Casa.
  • Au Mexique : Revista Plural.
  • Au Québec : Carnet Viatorien; Liaison; Lettres et Écritures; Nouvelle Optique; Estuaires (117 [février 2003]: 58-59 Femme-papyrus (extrait d'Une phrase lente de violoncelle); Les Écrits (110 [avril 2004]: 7-11, « Quand l'écriture devient fumée »).
  • Aux USA : Osiris (Greenfield Massachusetts, 58 [June 2004]: 12-13, extrait de Femme-papyrus); Bomb; Callaloo.
  • À Trinidad-Tobago : The New Voice.

Participation à des Congrès et rencontres:

  • Festival Pouchkine : Moscou et Leningrad (Union Soviétique), juin 1971.
  • Hommage à Léon Felipe, poète espagnol décédé au Mexique. Mexico, 1974.
  • Festival des arts et des cultures nègres. Lagos, Nigéria, janvier 1977.
  • Membre du Jury du Prix de Poésie de Casa de las Américas, Cuba, 1979.
  • Conference of Caribbean Writers, Toronto, Canada, 1982.
  • Festival franco-anglais de poésie. Paris, France, avril 1982.
  • Congrès des écrivains francophones hors de France. Padoue, Italie, 1983.
  • Festival of Caribbean Writers, New York, USA, 1985.
  • Encuentro de los poétas del mundo latino. Zacatecas, Mexique, 1988.
  • Semaine de la culture haïtienne. Santo Domingo, République Dominicaine, juin 1989.
  • Forum libre, Festival des arts de la Guadeloupe, Pointe-à-Pitre, juillet 1989.
  • Semaine d'hommage à Toto Bissainthe. Fort de France, Martinique, mars 1994.
  • Conférence de l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) Quito, Équateur,1995.
  • Semaine culturelle haïtienne, à Santiago, lors de la visite du Premier ministre Rosny Smarth au Chili, mai 1997.
  • "Haiti attraverso la sua letteratura", Colloque organisé par Istituto Italo-Latinoamericano à Rome (Italie), 4-7 mai 1998.
  • "D'autres rêves : Les écritures migrantes au Québec". Séminaire à Venise organisé par le Centro Interuniversitario di studi quebecchesi, 14-16 octobre 1999.
  • "Écriture = Rencontrer". Rencontre entre quatre écrivains anglophones et francophones: Driss Chraibi du Maroc, Anthony Phelps d'Haïti, Vikram Chandra de l'Inde et Peter Carey d'Australie. Université de Bologne. 26-28 mai 2000.
  • L'avenir des civilisations : métissage ou purification. Congrès international, Université Hitotsubashi, Tokyo 26-28 avril 2002.
  • Festival International de Poésie de Trois-Rivières du 3 au 12 octobre 2003.
  • Un après-midi de poésie et de peinture avec Anthony Phelps. Mehu Gallery, New York, 23 octobre 2005.

Sur Anthony Phelps:

  • Costantini, Alessandro. « Fantasmes de la violence et traumatismes de l'identité dans Mémoire en colin-maillard d'Anthony Phelps ». La deriva delle francofonie 6.2 (Les Antilles, 1992): 129-156 (en trad. italienne : « Fantasmi della violenza e traumi dell'identità in Mémoire en colin-maillard ». Alessandro Costantini, Fantasmi narrativi e sovversione linguistica nel romanzo haitiano moderno e contemporaneo. Milano: Cisalpino–Ist. Ed. Universitario, 2002: 143-161.
  • Costantini, Alessandro. « Être/Paraître : le problème de la narration aliénée dans les romans d'Anthony Phelps ». Caribana 4 (1994-95): 53-73 (en trad. italienne : « Essere/apparire : il problema della narrazione alienata nei romanzi di Anthony Phelps ». Alessandro Costantini, Fantasmi narrativi e sovversione linguistica nel romanzo haitiano moderno e contemporaneo. Milano: Cisalpino–Ist. Ed. Universitario, 2002: 163-188.
  • Costantini, Alessandro. « Anthony Phelps: un poeta, un uomo senza prefissi ». Scrivere = Incontrare (Migrazione, multiculturalità, scrittura), par Matteo Baraldi e Maria Chiara Gnocchi. Macerata: Quodlibet, 2001: 19-30.
  • Dominique, Max. L'arme de la critique littéraire: littérature et idéologie en Haïti. Montréal: Éditions du CIDIHCA, 1988.
  • Emina, Antonella. « Anthony Phelps ou les rivages de la spiritualité ». I colori dello spirito (Antille 3). Anna Paola Mossetto (sous la direction de). Bologna: CLUEB, 2001: 15-25.
  • Jonassaint, Jean. Le Pouvoir des mots, les maux du pouvoir. Des romanciers haïtiens de l'exil. Paris / Montréal: Arcantère / PUM, 1986.
  • Rowell, Charles H. "Interview with Anthony Phelps." Callaloo 15.2 (Spring 1992): 381-3.

Traductions:

auf Deutsch:

  • Denn wiederkehren wird Unendlichkeit. (Moins l'Infini) Trad. Thomas Dobberkau. Berlin: Aufbau Verlag, 1976.

in English:

  • « Père caraïbe », poème. Trad. Janice Thomas. The New Voice (Trinidad-Tobago) 7.14 (1979).
  • « Osiris », nouvelle. Trad. Charlotte Bruner. Poet and Critic 3.16 (1985).
  • « La bouche du Père », poème. Trad. Colette Pratt. A Shapely Fire. Ontario: Mosaic Press, 1987.
  • « Carib Father » (trad. Carrol Coates) / « Père Caraïbe »; « from Even the Sun is Naked » (trad. Gregory Hall) / « from Même le soleil est nu »; « from Black Orchid » (trad. Carrol Coates) / « from Orchidée nègre » (poésie en français avec traductions). Callaloo 15.2 (Spring 1992): 347-380.
  • « Black African Literature form American, Myth or Reality? Extrapolating from an Imaginary History, a Story of the Imagination, and an Anecdote. » Research in African Literatures 25.2 (Summer 1994): 141-150.
  • « Quand l'écriture devient fumée » / « When Writing becomes Smoke ». Trad. Eleni Sikelianos et Laird Hunt. Bomb Magazine 90 (Winter 2004/2005): 84-85.

en español:

  • Flores para los héroes. (Moins l'Infini, roman) Trad. Alcira Gonzalez Malleville. Grupo Editor de Buenos Aires, 1975.
  • La littérature négro-africaine. (Article) Trad. Lazlo Moussong. Plural (Mexico) 159 (1984).
  • Orquídea negra. Trad. Javier García Mendez. Plural (Mexico) 169 (1985).
  • Este es mi país. Mon pays que voici. (édition bilingue) Trad. Mónica Mansour. México: Joan Boldó i Climenti et Les Productions Caliban, 1987.

en italiano:

  • Immobile Viaggiatrice di Picas. Trad. Antonella Emina. Torino: La Rosa Editrice, 2000.
  • « Ne révèle pas nos mots de passe », poème. Traduction Alessandro Costantini. Nexus (Venise) 12.58 (nov.-gen. 2005): 4.

en japonais:

  • « Hier, hier encore ». Anthologie de nouvelles haïtiennes. Tokyo: Kokusho-Kankokai, 2003.

en russe et ukrainien:

  • « Le Silence éclaté ». Nouvelle poésie haïtienne. (Anthologie) Moscou, 1968.
  • Le poème de la montagne. Trad. ukrainienne. Revue Le Monde, mai 1974.
  • Moins l'infini, roman. Trad russe. Moscou: Littérature étrangère, 1975.
Sites et liens sélectionnés
Liens sur Anthony Phelps

sur « île en île » et à CUNY:

ailleurs sur le web:

  • « Ici, ailleurs, quelles frontières ? Sous le signe du double », article d'Anthony Phelps paru dans Notre Librairie 143 (janvier-mars 2001), pp. 12-13.
  • « La poésie d'Anthony Phelps », article de Saint-John Kauss (sur le site du Capès-créole).

Retour:

« île en île » - page d'accueil
index du site, recherche
Océan Atlantique
Antilles / Caraïbes
la Méditerranée
Océan Indien
Océan Pacifique
Dossier Anthony Phelps préparé par Thomas C. Spear
tous droits réservés © 2001-2007
http://www.lehman.cuny.edu/ile.en.ile/paroles/phelps.html
mise en ligne : le 25 janvier 2001; mise à jour : 17 avril 2007

Aucun commentaire: